La rue du couvent

Ce couvent abrita les Sœurs de la Sagesse. Elles vinrent de La Rochelle* en 1854 lors de l’épidémie de choléra, qui fit 134 morts à Saint-Denis. Elles firent preuve à cette occasion d’un dévouement extrême et d’un bon sens pratique.

Les dispositions testamentaires des Dames Pineau (16/11/1871) qui ont fait don de leurs biens au bureau de bienfaisance devaient assurer le traitement des deux sœurs chargées des œuvres caritatives (visites, entretien d’une garderie d’enfants et plus tard création et gestion d’une école de filles). Quand ce leg fut épuisé, à partir de 1939, la commune prit à sa charge les salaires des religieuses.

Photo d'un village

Juste après la seconde guerre mondiale, n’étant pas suffisamment riches pour utiliser des moyens de transports classiques, les religieuses se déplaçaient, cornettes au vent, dans une voiture à pédales peinte en jaune canari**.

En 1949, le conseil municipal remercie chaleureusement sœur Delphine de l’Enfant Jésus, pour tous les services qu’elle et ses sœurs ont rendus à la population de Saint-Denis. Lorsqu’elles quittèrent le couvent, celui-ci fut transformé en centre de colonies de vacances (CVJA : centre de vacances jeunesse et avenir) ; la chapelle est alors désacralisée et transformée en réfectoire.

Actuellement cette ancienne chapelle abrite trois maisonnettes.

L’espace autour du puits représente vraisemblablement un « quéreux », qui se compose de plusieurs maisons rassemblées autour d’une cour ouverte où se trouvent généralement un puits et un « timbre » (lavoir ou abreuvoir). Ces placettes, en marge de la rue principale étaient des lieux de rencontres où l’on pouvait faire boire les animaux.

A ne pas confondre avec le « canton » qui est un espace public commun à tous les habitants du village.

*Brochure des Sœurs de la Sagesse

**Au berceau des Guillotin par Jean Bodiou

*** Maisons paysannes en France par Jean René Trochet