Varech – Sart – Goemon

C’est un mélange indéterminé d’algues brunes, rouges ou vertes laissé par le retrait des marées.

C’est un engrais polyvalent reconnu par tous les utilisateurs sous forme d’épandage.

Il sert de compost en agriculture pour les vignes, en horticulture et aussi dans le domaine de la production d’alevins ainsi que pour l’alimentation humaine comme le pain pauvre en calories et riche en oligoéléments.

 Au moyen âge, il servait pour l’alimentation et le chauffage.

C’est au17ème siècle que Colbert, ministre de Louis XIV, promulgue une ordonnance concernant la faune et la flore du domaine public.

On l’exploite pour en extraire la soude alors recherchée dans les savonneries, teintureries et dans la composition du verre.

Dans la cour de l’Hôtel des Bains, les femmes triaient le petit sart – algue blanche – destiné à l’industrie pharmaceutique à titre de gélifiant et de produit antitussif.

La récolte du varech se fait à l’aide de râteaux de différentes tailles qui permettent le ramassage, le chargement et le déchargement du varech.

Celui-ci est transporté par attelages tirés par des ânes, des chevaux ou des bœufs et déposé jusqu’à décomposition.

Il sera ensuite dispersé dans les champs et la vigne, et supplémente le soja.

Pendant la guerre de 1914 il servait à l’alimentation des chevaux, et une fois séché, comme garniture de matelas, de sommiers et de sièges de voiture.

Il maintenait la fraîcheur des huîtres pendant leur transport.

En médecine et chirurgie il sert à la fabrication de la teinture d’iode.

1990 : création de l’ADAC – Association pour le Développement des Algues en Charente Maritime – qui s’occupe de la transformation après traitement.

Les démarches aboutissent et l’on voit apparaître le produit sous différentes formes : frais, congelé, en paillettes ou en poudre, après une récolte d’octobre à juin.

Ce projet a abouti et a obtenu le titre de meilleur projet européen.

D’après Philippe LAFON « L’OR BRUN DE L ILE D OLERON »