Le Moulin Neuf

 

 

 

 

 

La commune de Saint-Denis comptait autrefois 10 moulins.

7 sont encore visibles (1). Parmi eux, le Moulin Neuf, à l’entrée de saint-Denis en bordure du « parking du moulin » la première information sur ce moulin date de 1752. Le dernier meunier fut Jean Seguineau qui l’a sans doute exploité jusque vers les années 1860.

Anne-Marie Méchain (1890/1976) qui habitait en face de l’église a écrit ce poème, dédié à Mme et Mr Cazenave :

Le vieux Moulin

Non loin de ma demeure il est un vieux moulin

Un vieux moulin désert, habité par le Rêve,

Et qui semble pensif au bout du clair chemin

Où passent les troupeaux lorsque le jour s’achève.

 

La maison qui, jadis, abritait le meunier,

A ses murs lézardés, envahis par le lierre ;

Chouettes et hiboux logent dans le grenier ;

L’écho ne redit plus les chants de la meunière.

 

Mais autour, les buissons sont plein de gazouillis

A la belle saison quand fleurit l’aubépine

Et les premiers rayons , en éveillant les nids,

Mettent les reflets d’or au cœur de l’églantine.

 

Phébé, reine des nuits, de ce lieu désolé

Fait à la poésie un digne sanctuaire ;

Grandiose tableau sous le ciel étoilé

Où le moulin a l’air d’un vieux moine en prière !

 

Die alte Mühle

Nicht weit von meiner Bleibe liegt eine Mühle alt,

Die alte menschenleere Mühle, vom Traum bewohnt,

Und die versonnen wirkt am End des hellen Wegs,

Dort wo vorüberziehn die Herden, wenn der Tag zur Neige geht.

Das Haus, das einst den Müller barg,

Mit seinen riss‘gen Mauern, von Efeu überwuchert,

Im Speicher hausen Eulen über Eulen,

Kein Lied der Müllerin mehr widerhallt.

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(1) : Il s’agit de : Moulin de la fabrique, Moulin des Cordonnières, Moulin des Moricières, Moulin du Port, Moulin des Combes, Moulin Neuf, Moulin des Menounières.

Pour plus d’informations : « Les moulins d’Oléron » de Alain Rivat, publié par Le Croix Vif